Mongolie, direction la campagne
Nyam, un jour nous propose une conference dans un cafe du coin. Un hollandais traversant l'Asie a bicyclette, accepte d'y descendre de temps en temps pour construire des toilettes seches dans les campagnes. Je ne suis pas convaincu de ce plan, qui demande un peu plus, question anglais, que ma gestion rudimentaire. Mais on se lance.
Et heureuse rencontre! 4 jours apres, nous voila a 6h de la capitale, chez un mongol et sa femme a Karakorum. Ville predestinee a devenir la capitale de l'empire mongol sous Chingis Khaan (le fondateur de l'empire mongol, le plus vaste empire de tous les temps, ne en 1155, une star ici...) ou someille un vieux temple. L'homme, Ganbator, 50 ans, est respecte de la ville, comme on dit. Il gere sa maison et son jardin comme une communaute. Sa femme et lui sont bouddhistes et s'investissent dans les projets religieux et spirituels des alentours avec un elan qui nous impressionnent et nous propulsent dans cette nouvelle activite pleine de surprises.
Le jour, nous nous occupons des arbres de G, je prepare les jeunes pousses et Tom installe une sono dans la serre pour les aider a pousser paisiblement. Le soir, nous participons a la construction d'un edifice bouddhiste au milieu des jeunes moines, d'une dizaine d'annee, qui jouent entre 2 prieres. Nous nous sommes une sacree equipe, l'hollandais, le couple mongols, nous, auquel s'ajoute un yougoslave. Ilstok, la cinquantaine, qui fuit l'Europe depuis 3 ans en byciclette, a la recherche du bonheur et des bons plans. Et le voila, qui partagent notre yourte, avec ses sucreries, ses echecs, sa douce folie, son ordinateur et ses blagues pas toujours fines.
Nous sommes heureux d'etre ici, de marcher pieds nu dans la terre, de se laver tous les 4 jours, de partager des repas simples et vegetariens (dedicasse a Myrjam), de travailler la terre, de verifier si les oeufs de faucon vont finir par eclore.
Mais attention lecteur fidele jusqu'a ses lignes, nous rencontrons bien de terribles difficultee dans notre periple, soyez en convaincu. La galere des visas, l'adaptation aux nouvelles us et coutumes des pays, la barriere des langues, les grands moments d'impatience, les allez-retour dans la ville inconnue a la recherche d'une pile, le trop peu de solitude (dedicasse a Ridda), la vie de couple intense..., les amies trop loins, et la famille bien sur...
Encore bien de seances de meditations et de yoga a entreprendre pour se sentir toujours plus serein et doux...
En tout cas, jaimerai finir en vous disant que nous pensons souvent a vous du haut de nos plaines,
Que nos prieres bouddhistes se realisent...
Ganbator et sa femme
Notre yourte cherie, Istock notre nouveau compagnon
La maison de Ganbator, le temple prive
Le monument bouddhiste, les gens, les moines, et Yuka la japonaise
L'anecdote de l'arbre.
Ganbator nous fit deraciner un arbre situe chez lui afin de le planter au milieux de nulle part, dans une vaste plaine, en face d'une statue que l'on venait d'installer, representant un oiseau, un lapin un singe et un elephant. La statue etait censee apporter la chance a tous les habitants des alentours ainsi qu'a tous ceux qui s'arreteront au milieu de cette plaine afin d'arroser l'arbre. L'histoire de cette statue est la suivante:
L'histoire des quatre frères harmonieux
Il y a bien longtemps de cela, dans la jungle aux alentours de Varanasi, vivaient dans l’amitié et l’harmonie, un faisan, un lapin, un singe et un éléphant. Ces quatre frères se disaient que si, de leur côté, leur esprit était en parfait accord, c’était grand dommage que dans le monde les jeunes aient si peu de respect pour les plus anciens ; et ils décidèrent de se témoigner mutuellement du respect selon la tradition du Dharma.
Ayant pris cette résolution, les quatre frères entreprirent de faire des offrandes et de rendre hommage. Les plus jeunes voulurent montrer leur respect pour les plus âgés en les transportant sur leur dos. Le faisan, le singe, le lapin et l’éléphant grimpèrent donc sur le dos les uns des autres et ils purent ainsi toucher la première grosse branche du banyan.
Le faisan enseigna à ses compagnons comment se conformer aux points de l’éthique qui ont trait au respect de la vie, au respect de ce qui n’a pas été donné, aux paroles mensongères, à la conduite sexuelle incorrecte et à la consommation de produits enivrants. Puis chacun des animaux guida les autres animaux de son espèce sur la voie de la moralité. Le bonheur et le bien-être s’en trouva grandement accru partout dans le monde.
A cette même époque, le roi, ses ministres et toute la population s’imaginaient non sans quelque vanité que si les choses allaient si bien c’était le résultat de leurs propres mérites. Voulant cependant vérifier qui était à l’origine d’un âge aussi paisible, tous ensemble ils allèrent demander à un ermite qu’il veuille bien leur désigner la cause de leur bonheur. L’ermite était clairvoyant et il expliqua que la prospérité du pays n’était le fait de personne parmi tous ces gens rassemblés mais était le résultat des mérites de quatre animaux de la forêt qui respectaient les cinq préceptes de la conduite morale et entraînaient les autres animaux sur cette voie. Et il conseilla à toute la population de suivre eux aussi l’exemple de ces animaux.
La plupart des personnes qui vivaient dans la région suivirent ce conseil et commencèrent à garder les cinq préceptes, ce qui eut pour résultat qu’après leur mort, ils prirent renaissance dans le royaume des dieux.
Il est dit que partout où serait exposée une reproduction des quatre frères, les dix vertus croîtraient et l’esprit de tous deviendrait harmonieux. On témoignerait du respect pour les anciens et des événements propices se produiraient.
Les personnes presentent a la ceremonie de l'arbre
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